God of War : Ragnarok

Note: 9.5/10

God of War Ragnarök est sans conteste l’un des jeux les plus attendus de cette fin d’année 2022. Il est difficile de succéder à God of War 2018 ! Considéré comme l’un des tous meilleurs jeux de la génération PS4, il avait très bien réussi à réinventer une licence en sommeil. Sa suite, nommée Ragnarök, a la lourde tâche de faire mieux. Comment améliorer une recette déjà quasi parfaite ? C’est le défi qu’a tenté de relever les équipes de Santa Monica Studio. Hé bien de mon côté, c’est une incroyable réussite.

Quelques années ont passé depuis les événements du premier God of War. Les premiers instants en compagnie de ce nouvel opus sont déroutants, pas parce que le studio nous offre une nouvelle expérience, mais au contraire, car nous avons l’impression d’assister à un remake du premier jeu.

Le gameplay adoptée est étrangement similaire. Nous repassons par les mêmes lieux et nous vivons à peu près les mêmes événements, mais avec d’autres personnages. Tout semble si familier, pourtant si différent… Une sensation de déjà vu émerge de cette première heure, comme si nous n’avions lancé qu’un simple DLC.

Nous retrouvons évidemment le même gameplay, cette caméra à l’épaule extrêmement proche de notre Kratos qui se bat soit avec sa hache léviathan, soit avec ses lames du chaos (cette fois accessibles dès le début). Santa Monica Studio nous installe confortablement dans le jeu pour ensuite nous surprendre.

Tout s’accélère après la découverte d’un tout nouvel environnement : Svartalheim. La progression principale se veut plus linéaire, mais pas moins ouverte. Adieu les allers-retours entre les différents points de quête. Cette fois, chaque voyage nous fera découvrir de nouveaux endroits. Le rythme est parfaitement maîtrisé, mêlant combats, exploration et moments que le joueur n’est pas près d’oublier. Mais sinon avant même de démolir des mâchoires divines, le jeu de Sony et Santa Monica fait d’abord tomber les nôtres. Ragnarök arrive à faire ce que le premier titre avait du mal à accomplir : pousser à l’exploration.

Différentes zones ouvertes, parfois très grandes. Elles sont blindées de contenus à découvrir et de quêtes annexes à accomplir. On passe donc beaucoup de temps à flâner, pour finalement s’embarquer dans une aventure tout aussi bien. Ainsi, l’équilibre entre quête principale et quêtes secondaires est tout simplement parfait. On pourrait reprocher que la progression soit très linéaire. Les limites des niveaux sont perceptibles dès les premiers instants et les énigmes mêmes ne sont pas forcément cohérentes avec l’univers qui nous entoure. Par exemple, lorsqu’un wagon de mine accidenté bloquait le passage. Kratos aurait pu facilement passer par dessus, mais le jeu voulait nous emmener par un détour afin de trouver un moyen de le faire tomber, rallongeant le chemin de quelques minutes. Je déplore aussi quelques murs invisibles, heureusement rares, qui viennent un peu gâcher un level design sinon toujours bien pensé.

Le gameplay lors des combats est vraiment bien car dans Ragnarök il n’hésite pas à introduire de nouvelles mécaniques, comme les déplacements rapides ou l’utilisation du feu et de la glace. La hache peut geler les ennemis et les lames du chaos les enflammer. Certains monstres sont insensibles à tel ou tel élément, ce qui nous incite à constamment changer d’arme, à jongler entre plusieurs styles. Cela rappelle les premiers God of War (surtout le 3, sorti en 2010), qui arrivaient à mettre le joueur sur le fil du rasoir à chaque affrontement. Le bestiaire se montre extrêmement varié et il nous pousse à chaque fois à adopter des stratégies innovantes. Plus encore, les mini-boss sont nombreux et disposent de patterns propres. Aucun combat ne ressemble à un autre et on partage avec plaisir la brutalité quasi bestiale de Kratos, qui n’a rien perdu de sa rage. Au fur et à mesure de l’aventure, on débloque de nouveaux combos et des capacités inédites, toutes utiles.

On retrouve aussi un volet équipement, qui permet à Kratos et à Atreus de fabriquer ou d’améliorer leurs armures chez Sindri ou Brok. Là encore, la formule du premier volet est reprise, mais grandement améliorée. On peut le dire haut et fort, ce jeu est beau comme un dieu : God of War Ragnarök est une claque graphique. Là encore, les bases du premier titre ont été reprises pour donner quelque chose d’encore plus exceptionnel. Les textures sont très réaliste, que ce soient les métaux, les bois, les peaux ou encore la neige, toujours aussi incroyable. Chaque nouvel environnement est à tomber par terre. Les effets de particules ou les jeux de lumière sont parfaitement pensés.

God of War Ragnarök reprend donc tout ce qui a fait le succès du premier volet, mais en mieux. Plus qu’une simple amélioration, il s’amuse constamment avec les attentes des joueurs en n’arrêtant jamais de les surprendre